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                            A ÉCULLY                       57

 Rafour, point extrême du plateau supérieur de Tronchonj
 et les aqueducs eux-mêmes construits pour supporter les
 tuyaux pendant la traversée du vallon.
    Lors de l'enquête d'Herbigny de 1697 (22), le curé
 d'Ecully déclara, au titre des singularités remarquables
 existant alors dans sa paroisse, que l'aqueduc aboutissant au
faubourg Saint-Irénée traversait Ecully et que fouissant la terre
 on y trouvait encore quantité de tuyaux de plomb de Vembouchure
 d'un seau ordinaire.
    D'autre part l'on sait que les aqueducs romains étaient
 généralement accompagnés d'un chemin latéral qui, après
 avoir servi à leur construction, était utilisé pour leur
 surveillance et leur entretien.
    Serait-il dès lors impossible que tuyaux de plomb et
 chemin latéral de cette partie inconnue des aqueducs
 d'Ecully aient passé au carrefour de la Croix des Rameaux,
pour plonger ensuite, en traversant le domaine actuel du
Randin, jusqu'au fond du vallon des Planches?
    Si ce fait venait à être prouvé, on s'expliquerait sans
peine la construction de la première église d'Ecully et de sa
croix paroissiale sur le bord du chemin des aqueducs, lequel,
même après la ruine de ces derniers, pouvait bien demeurer,
aux temps barbares où l'on vivait alors, l'un des mieux
établis et des plus fréquentés du pays.
    La dernière trace à signaler de la Croix des Rameaux est
la mise en adjudication, le 17 février 1793, par la munici-
palité d'Ecully, de la ferme du terrain d'une demi-bicherée
de contenue où s'élevait la croix, ainsi que des huit pieds
de noyers qui y étaient complantés.
    L'adjudication fut prononcée au profit du citoyenDeville

  (22) Archives départementales du Rhône. — C. 1, f° 19.