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 48                   LE CASTEL DU PRINCE

(10 nivôse an II), jour où il fut mis en liberté avec quatre-
vingt-trois autres prisonniers.
   La veille, 29 décembre, M. Gaspard Margaron, qui,
débordé par le flot révolutionnaire et voyant ses bonnes
intentions méconnues, avait dû le i l août précédent donner
sa démission de maire d'Ecully, avait été condamné à mort
et guillotiné.
   On lit dans les registres de la municipalité d'Ecully, sous
la date du 3 janvier 1794, au sujet de cette mise en liberté
de M. Barety :

   « Dans sa séance du 14 nivôse, l'an 2 e de la République
« française, une, indivisible et démocratique, où étaient
« présents les maire et officiers municipaux et le procu-
a reur de la commune d'Ecully (15);
   « A la réquisition du citoyen André Barety, motivée à
« enregistrer son jugement d'élargissement des maisons
« d'arrêt de Commune affranchie et sa mise en liberté du
« 10 nivôse ;
   « Ouï le procureur de la Commune;
 . « Il a été arrêté que l'acte de sa mise en liberté serait
« consigné dans les registres de la commune d'Ecully et il
« a été fait ainsi qu'il suit :

                     « ÉGALITÉ-LIBERTÉ »

  « Au nom de la République, une, indivisible et démo-
c cralique;
e

Lyon et des communes voisines. Lausanne, 1795. Chapitre d'Ecully,
page 87.
   (15) Le to brumaire an II (31 octobre 1793) un décret de la Con-
vention nationale avait supprimé les dénominations de ville, bourg et
village, pour y substituer celle de commune.