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34                     LA VILLE DE LYON

«    tant d'autres qui lui ont échappé, et dès lors que pour
«    les recouvrer, elle aura employé inutilement cette indus-
c
e    trie qui la distingue supérieurement de tous les autres
«    établissements de ce genre, dès lors que la probité qui
«    fait la baze de sa façon d'opérer dans le commerce ne lui
«    aura pas conservé, dès lors qu'elle ne les recouvrera
«    pas par ce crédit si long et si inusité partout ailleurs,
«    qu'elle fait peut-être trop facilement aux étrangers qui
«    viennent se pourvoir chés elle. Quelles ressources lui
«    resteront encore si ce n'est celle d'implorer l'assistance
«    du Conseil... (18). »
   Le même jour, 20 août 1757, les huit directeurs de la
Chambre de Commerce de Lyon adressèrent une autre
requête à l'abbé comte de Bernis, secrétaire d'État, en
laquelle ils manifestaient le désir d'une alliance commerciale
avec la Russie, afin de sauver l'industrie lyonnaise.
   Il est permis de croire que ces appels furent entendus
avec bienveillance en Russie et que l'on doit aux encoura-
gements qu'y rencontra l'industrie de Lyon, l'impression,
dans cette ville, en 1761-1763, d'une édition, en 2 volumes
in-8°, du remarquable ouvrage de Voltaire : Histoire de
l'Empire de Russie sous Pierre-le-Grand.
   La correspondance diplomatique du baron de Breteuil,
ambassadeur de France en Russie, donne les détails suivants
sur les encouragements accordés par la czarine Elisabeth :

                                   « Pélersbourg, 18 mars 1761.

  « J'apprends qu'il arrive journellement icy des fabriquans
« ou ouvriers de toutes sortes, que M. le Prince Galitzin


 (18) Arch. du M. des Aff. Étr. (Russie : Correspond. 1757.)