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                        ET LA RUSSIE                         15

firma ce que je venais d'apprendre, que M. le comte du
Nord étoit sorti depuis huit heures du matin, uniquement
avec l'un des seigneurs qui l'accompagnoit, et qu'il
parcouroit la ville à pied. Il me dit ensuite que Mme la
comtesse du Nord l'avoit chargé de me faire ses remer-
ciements de ce que je leur avois fait remettre le répertoire
des spectacles, et de m'ajo'uter qu'elle ne vouloit point être
la cause qu'on en interrompit l'ordre ; mais comme il
m'assura que M. le comte et Mme la comtesse viendraient
tous les jours au spectacle, je lui demandai avec instance
de me désigner les pièces qui pourroient leur plaire davan-
tage, et nous en fîmes le choix ensemble. A onze heures,
M. le comte du Nord daigna m'honorer de sa visite, ayant
avec lui le même officier qui venoit de me quitter. Il me
combla de bontés, et me dit les choses les plus honnêtes
et les plus obligeantes; à midi, je retournai à l'hôtel
 d'Artois, et Mme la comtesse daigna me recevoir également
avec une bonté et une affabilité infinie ; j'éprouvai les
mêmes bontés de la part M. le comte de Justin et de
M. son fils, qui daignèrent m'honorer de leur visite.
    « A trois heures de l'après-midi les Pripces et la Prin-
cesse accompagnés des seigneurs et dames de leur suite,
allèrent visiter nos hôpitaux, et j'eus l'honneur de les y
conduire. Ils y donnèrent de véritables preuves de leur cha-
rité et de leur humanité. M. le comte du Nord m'exprima
 même à cette occasion d'une manière remarquable et qui
 fait bien l'éloge de son cœur, combien il était touché du
 tableau intéressant qu'on leur offrait, en disant qu'il était
bon que les grands voient par eux-mêmes les maux attachés à
Vhumanité pour y apprendre à bien connaître leurs devoirs (10).

  (to) Sur cette visite du grand-duc Paul-Petrowitz et de Marie-