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314          LA CHAPELLE DE GRAXGE-BLANCHE

 et de Gorge-de-Loup, les voies ferrées ont enlevé pour
toujours à ces lieux leur fraîcheur et leur poésie.
    Cependant, de la colline de Montribloud, qui s'avance en
promontoire, séparant le vallon de Champvert de celui
d'Écully, on jouit toujours d'un merveilleux panorama. Par
dessus les toits du faubourg, l'on découvre au midi, le
clocher de Saint-Irénée,les tours de Fourvière ; au levant, le
dôme de Saint-Bruno et le plateau de la Croix-Rousse,
que l'on suit se perdant dans la brume jusqu'au clocher de
Sathonay ; au nord, Saint-Rambert, Saint-Cyr, Saint-Didier
et le Mont-d'Or ; au couchant, Écully, Tassin, et tout au
loin, les montagnes du Lyonnais.

   Situé aux portes de la ville, Champvert avait depuis
une époque reculée attiré les bourgeois de Lyon, qui
vinrent y établir ce qu'ils appelaient leur maison des
champs, ou leur grange.

   Dès le xvie siècle, des habitations et des jardins s'éche-
lonnaient sur ces gracieux coteaux. Au cours du xvne siècle,
Champvert et Montribloud étaient aussi peuplés que de
nos jours. Une des plus vastes résidences de Champvert
était occupée en 1650 par la famille Agnès ; elle fut possédée
ensuite par Jacques Messier (1677) et Charles Palerne
(1712), tous deux recteurs de l'Aumône générale, et éche-
vins de Lyon, qui se plurent à l'embellir", en 1782 elle
appartenait à Antoine Durand, seigneur-baron de Châtillon-
J'Azergues, de la Flachère et autres lieux. A Montribloud,
Gabriel de la' Bérardière, chevalier de Saint-Louis, ancien
commandant en second du régiment de Limousin,
possédait un petit domaine dont les bâtiments, jardins,
verger et terres n'ont subi aucune modification depuis le