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LA GUERRE DE SYRIE 449 de cette ville que Zénobie avait été vaincue. Elle est si- tuée à une heure de l'Oronte; une grande forteresse p r o - tège la ville et domine au loin la plaine. L'aspect de ces belles fortifications est imposant, Des raines, colonnes, pierres taillées, inscriptions sont répandues au loin. C'est là que les Egyptiens rencontrèrent Osman et son armée ; ce fut en avant de la ville, dans la plaine de Zérad, que la bataille s'engagea. Les troupes immenses de cavalerie bédouine tourbil- lonnèrent autour des régiments égyptiens massés en bon ordre. Il semblait que cette poignée d'hommes allait être engloutie sous les flots de combattants qui l'entou- raient. Les Turcs et leur chef ne pouvaient douter de la victoire; au moment où ils chargeaient avec confiance et impétuosité, les rangs des Egyptiens s'ouvrirent, décou- vrant leur puissante artillerie. Les canons de Soliman tonnèrent et jetèrent la confusion et l'effroi dans ces mas- ses qui reculèrent. Les batteries balayèrent la plaine et renversèrent ces Turcs si présomptueux, cette infanterie si superbe, ces cavaliers si ardents- Dès que les boulots eurent rompu cette agglomération, les généraux égyptiens levèrent leurs sabres au soleil et s'avancèrent. A cette vue, au commandement attendu, les régiments s'ébran- lèrent, les baïonnettes s'abaissèrent,les Africains, exaltés coururent à l'ennemi et le chargèrent, Les Pachas, les Beys, les officiers ne pouvant résister à cette avalanche s'enfuirent sur les pas de leur chef. Osman courut vers les remparts d'Hamah. Les Turcs, poursuivis l'épée dans les reins, le suivirent et ne s'arrêtèrent que sur les bords de l'Oronte. La bataille était finie. Soliman venait de remporter sa première victoire. Cette journée est connue sous le nom de combat de Zérad. Ibrahim avait assez de gloire pour ne pasla lui disputer.