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S6                       MBMOGBAPHIK
«   forte amende, dont toutefois la reine obtint la remise pour
«   une partie qui n'était pas médiocre, celle de quatre cents
«   écus d'or, à condition qu'il se chargerait de fonder un ser-
'(  vice anniversaire. »
    Nous pensons que cette amende, dont l'abbaye ne s'est
pas vantée, et les cinq cents écus enlevés à son trésor, ont
servi à bâtir l'église de FArbresle, et que les trois chevaliers
qui figurent sur les vitraux à côté le cardinal d'Epinay,
sont les trois fils ou petits-fils de Bourgonon.
    Une tradition générale et constante clans l'Arbresle est que
celui qui faisait bâtir l'église s'y est tué par accident. C'est
peut-ôtre le fils de Bourgonon et le père des trois cheva-
liers.
     Nous présumons encore que la maison où l'on a trouvé le
sujet du vitrail exécuté en pierre, est l'ancienne maison
 Bourgonon, ce qui se découvrira plus tard. Cette maison,
 qui, au sommet de sa tourelle, porte la date de 1519, appar-
 tient à la famille de M. Pignard, ancien boucher.
     S'il s'est écoulé près d'un siècle entre le meurtre de Bour-
 gonon et la construction de l'église, il faut bien tenir compte
 qu'à cette époque où la Franco était envahie par les Anglais,
 il n'était pas facile de régler les affaires et de se mettre à
 FÅ“uvre.
     Nous avons été bref et un peu concis en esquissant ainsi
 l'histoire de notre intéressante et pittoresque cité. Que ceux
 qui voudront en savoir davantage lisent la Monographie de
  l'Arbresle, par M. Gonin, et surtout, profitant de la voie
  ferrée, aillent visiter l'industrieuse et active petite ville où
  nous avons vu le jour ; telle a été notre pensée pieuse en
  prenant la plume, tel est notre désir en finissant.

                                   L'abbé VALIN,
                                        Ancien curé de Lissieux.




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