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                    ANCIENS DRAPIERS DE LYON               271

   ses infirmités et les soins assidus que réclamait son com-
  merce, oifrant une somme de 1,200 livres pour être dis-
  pensé du rectorat, cette offre ne fut-elle acceptée quellors-
  qu'on eût [acquis la certitude que sa réclamation était
  bien fondée.
     Pour se mettre en quelque sorte au niveau de MM. du
  Consulat qui, tous les deux ans, faisaient frapper en
  argent des jetons deprésence'qu'ils se partageaient, MM.
  les drapiers voulurent que leurs maîtres gardes eussent
  la même prérogative. Nous possédons celui de 1755, le
  seul du reste que nous connaissions de la communauté
  des drapiers de Lyon.
     Une face de ce jeton porte les armes de la ville dans
  un cartouche de l'époque, accosté du Rhône et de la
  Saône avec nn lion au repos au-dessous. Légende : Com-
  merce de draperie de la ville de Lyon. Exergue : 1755.
     L'autre face représente le vaisseau des Argonautes
  abordant fin Colchide pour y faire la conquête de la
 Toison d'or. Cette toison est suspendue à un arbre au
 pied duquel est un dragon qui la garde. Légende : Ditat,
 vestit et ornai. Exergue : 1755.
     Ce jeton en argent a la tranche cannelée.
     En 1764, les distinctions et les prérogatives que MM.
 les drapiers s'étaient successivement arrogées, surtout
 au bureau de l'Bjjtel-Dieti, furent considérées par eux
comme un droit acquis, et ils en usèrent largement. MM.
le» Administrateurs firent enfin la remarque qu'ils ne
pouvaient tolérer plus longtemps cet empiétement sur
leur autorité, et ils décidèrent que dorénavant toutes les
charges de l'Hôtel-Dieu seraient; données à la majorité
des voix et que chaque recteur, indistinctement, rempli-
rait ses fonctions pendant le même temps en faisant les
mêmes avances. Cette détermination ne plut sans doute