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 W2                   LA GUlillHE DE SYRIE

 levant les yeux au ciel : « Pourvu que sa Majesté le
 sultan daigne me pardonner ! »
   Le sultan ne pardonna pas ; mais les moyens de se
venger lui manquèrent.
   l'Egypte fut plusieurs jours en fête et en joie. Les ville*5
illuminèrent, les vivres et les gratifications furent prodi-
gués aux soldats et l'Europe s'inquiéta de tant de réjouis-
sances qui avaient l'air d'une excitation pour l'avenir
bien plus qu'une satisfaction du passé.
   Le sultan, plus personnellement intéressé, voulut rele-
ver le défi. Malgré ses embarras immenses, il leva
soixante mille soldats, choisit comme généralissime Hus-
sein Pacha, le célèbre exterminateur des janissaires.Pour
le grandir encore, il le nomma Serdari-Ekrem, feld-ma-
réchal, titre nouveau, inconnu dans l'armée turque,
lui trace de sa main le plan de ses opérations, enfin le dé-
core du titre dangereux de Pacha d'Egypte, de Candie,
et du Sennaar; il ne devait jamais entrer en possession
de ce pachalik.
   Malgré tant de puissance et d'honneurs, Hussein ne
marcha qu'avec une remarquable lenteur. Au commen-
cement de juillet, il était à peine arrivé dans les défilés du
Tauras et, comme par une, prévision des dangers qu'il
allait courir en Syrie, pendant que le jeune Méhémet,
pacha d'Aiep, qui commandait l'avant garde, se concen-
trait à Ilomsj'Hussein hésitait às'éioignerd'Antioehe et à
s'avancer sur le terrain brûlant qui s'étendait devantlui.
Plus hardi, plus résoin, Ibrahim se garda bien de laisser
échapper cette occasion de battre les Turcs séparément.
Il enleva Damas que son gouverneur abandonna lâche-
ment, y laissa une garnison et continua samarcherapide.
   Le 9 juillet, avec trente mille hommes, il se présenta