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204 SÉPULTURE On nous saura gré de transcrire quelques passages : « En ce jour de deuil où la mort vient visiter noire « foyer, nous comprenons le néant des consolations < humaines. Quiconque a connu les heures d'épreuve sait « que la religion seule peut alors, par ses divines pro- « messes, apporter quelque baume à nos souffrances « Mais c'est le mourant surtout qui ressent l'ineffable « bienfait des consolations religieuses. Voyez l'Eglise « catholique et admirez combien elle aime cet enfant qui « va lui être ravi. Elle le visite sur son lit de douleur. '•' Elle attache sur lui ses reg-ards pleins de tendresse. elle « verse dans son âme altérée la résignation, la paix, « l'espérance qui coule de ses lèvres maternelles » « Cependant l'Eglise n'a pas achevé sa tâche, c'est le « salut de l'âme qui éveille avant tout sa sollicitude, et sa « véritable préoccupation est celle de notre éternel K avenir. Mais notre corps lui-même a des droits à sa « pieuse tendresse, elle l'accompagne jusqu'au champ de < repos et fait descendre sur lui ses bénédictions der- < « nières, parcequ'il a été le temple de l'âme et qu'il doit « se réunir à elle au jour de la glorieuse résurrection.... » La première chose qui nous frappe, c'est le son des cloches cliarg'ées de nous apprendre qu'un des nôtres n'est plus et qu'on s'apprête à lui rendre les devoirs suprêmes. « Quel changement profond. Ces voix aériennes ne font « plus entendre les airs joyeux et animés des jours de « fête. Maintenant plaintives et désolées, elles semblent « pleurer les morts L'heure des obsèques a sonné, la « pompe religieuse se déroule, le prêtre se dirige vers le « domicile du défunt, il reçoit le mort des mains de sa « famille éplorée, le bénit et le conduit dans la maison « du Seigneur, la croix par laquelle ce chrétien fut r a - te cheté est portée devant lui. Le passant s'arrête et se