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MINIMES \ 23 L'héritage n'était pas considérable. Le prieur doyen pendant sa vie avait donné sans compter ; il s'était ap- pauvri par sa générosité. Le pillage de sa maison, pen- dant les troubles des Calvinistes en 1562, l'avait privé de son argenterie et de ses meubles de prix ; plus tard, il n'avait pas pu ou n'avait pas voulu les remplacer. L'in- ventaire de ses biens, que l'on fit, comme il l'avait r e - commandé, quelque temps après son décès, porte qu'on trouva dans son Logis 1,300 livres, ou environ, quelques meubles de bois, des livres, du linge, du blé et du vin, le tout d'une valeur de 2000 francs. On essaya vainement d'exercer des poursuites contre ses débiteurs et défaire fulminer des censures ecclésias- tiques. Les créances ne rentrèrent pas et les -objets vo- lés ne furent pas rendus. La justice semblait impuissante à obtenir la réparation d'un passé qu'on trouvait préfé- rable d'amnistier. Un épisode des revendications tentées par les héritiers de M. de Vichy mérite d'être signalé, l es aultres déffuncts et le revestir et induire d'immortalité, agillité, impassibilité et subtillité avec les bons et justes, par sa miséricorde et puissance infinie. Item. Et pour ce que le diet seigneur testateur n'a guières de biens temporels, comme à la vérité un ministre de l'églize ne doibt avoir, prie et enjoinct aux exécuteurs de son testament et à ses néritiers cy après nommés, vouloir plustot les biens qu'il délaissera après son décès, faire dire des messes et distribuer en aulmones aux pauvres membres de nostre Seigneur, que de faire des pompes excessives, ledict seigneur testateur a prohibées et déffendues, prohide eldeffend quœ sunt magis, comme dit saint Augustin, vivorum solatia quam subsidia mortuorum Et parce icelles pompes excessives, ledict sieur testateur a prohibées et défendues, prohibe et deffend expres- sément estre faictes, ainsi simplement et médiocrement comme sim- ple prêtre et serviteur de Dieu, veult estre mis en terre et eri- sepvely. »