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                          BIBLIOGRAPHIE                   151

   Amis lecteurs, contemplez ce charmant tableau : sous
le ciel éblouissant de la Provence, près des oliviers ou des
grenadiers en fleurs, voyez-vous cette belle jeune mère,
avec le gentil costume arlésien, qui rehausse encore sa
beauté, la voyez-vous élevant son aiglon aux sons bien-
aimés des cantilènes du pays, et éveillant dans cette
âme déjà grande, mille émotions patriotiques, qui devaient
se développer un jour d'une manière si puissante ! Oui,
Madame, votre douce voix maternelle a porté bonheur au
barde naissant; elle a été comme le baptême de son génie l
   Toutes les poésies des Iles d'Or ont un sceau d'élévation,
de force ou de grâce, qui distingue le Maître, soit dans
les Chansons — les Poèmes — les Sirventes — les Rêves
— les Plaintes, — soit dans les Contes — les Sonnets — les
Chants Nuptiaux, — les Saluts — les Toasts — et les
Cantiques.
   Parmi les Plaintes — il y a une ode superbe et géné-
reuse, sur le dernier soupir du Cygne de Mâcon:

             KiA M O R T D E    LAMARTINE

     Quand l'ouro d'où tremount es vengudo pér l'astre,
     Sus li moure envahi per lou vespre, li pastre
     Àlargon sis anouge, a si fedo, e si can ;
              Edinsli baisso palunenco
     Lou.grouun rangoulejoen bramadisso unenco:
           «Aqueu soulèu éro en suçant.»
                         TRADUCTION


«   Quand l'heure du déclin est venue pour l'astre,— sur
«   les collines envahies par le soir, les pâtres élargissent
«   leurs mouton^, leurs brebis et leurs chiens;—et dans
«   les bas fonds des marais, — tout ce qui grouille.