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26G ANCIENS DRAPIERS DE LYON 1788. — Lettres patentes portant règlement pour le corps des marchands drapiers, merciers, quincailliers, marchands de soie en détail et toiliers de Lyon, in-4°, 22 pp. 1794 Février 14 (an II 2ô pluviôse). ~ Autorisation de la commission des séquestres, au comité de la rue Buisson, de lever les scellés dans les endroits où l'on peut trouver des draps propres à la confection des habits mi- litaires. Commune affranchie, lettre autog. sig. de Val- loins. Sig. autog. de Giraudet, in-4°, 1 p. Bibliot. Coste, 7975. II. On pourrait presque dire que les drapiers à Lyon sont aussi anciens que la ville elle-même et qu'ils y eurent toujours une prépondérance marquée. Aussi quand Lyon secoua le joug de ses archevêques, quand au treizième siècle elle voulut avoir son organisation municipale in- dépendante, trouvons-nous les drapiers à la tête des quatre corps marchands (drapiers, merciers, toiliers et épiciers) ; et quand, le 15 mars 1410, le roi Charles VI demanda qu'on lui envoyât deux ou trois des plus nota- bles de la ville, choisit-on Humbert de Varey et Pierre de Cuysel, drapiers. Cette puissante famille de Varey a donné en effet plus de trente conseillers de ville souvent réélus dont un jusqu'à quinze fois ; l'un d'eux, Bernard de Varey, eut les honneurs de plusieurs séances consu- laires dans sa boutique (15 février 1417 ; 19 janvier 1419; 21 mai 1420), et l'industrie du drap était telle- ment appréciée dans cette famille qu'Humbert de Varey reçut par le testament de son père Girard (1459) mille écus de plus que son frère Artaud, parcequ'il s'était oc-