page suivante »
UN MOT SUR GERSON1 Jean Charlier, dit de Gerson, naquit au village de ce nom, près de Réthel, en Champagne, en l'année '1363, c'est-à -dire à Tune des époques les plus sombres de notre histoire. Il était l'aîné de douze enfants. Ses parents, Ar- noul Charlier et Elisabeth La Chardenière, relevèrent avec un soin exceptionnel. Placé d'abord au collège de Reims, Gerson vint à Paris en 1377, en qualité de boursier, étudier au collège de Na- varre les belles-lettres, la philosophie, la théologie, la médecine, la musique, en un mot tous les arts libéraux et aussi les langues savantes. Il eut pour maître, pendant plusieurs années, le célèbre • Pierre d'Ailly, devenu plus tard cardinal. Selon l'usage des étudiants d'alors, le jeune Charlier joignit à son nom celui de son village natal, Gerson. qu'il devait immorta- liser. Bachelier en 1387, il fit partie, avec Pierre d'Ailly, des députés envoyés par l'Université auprès du pape Clément VU, relativement à l'affaire de Jean de Montesson, accusé d'hérésie. En 1392, Gerson reçut le bonnet de docteur et, trois (1) Nous empruntons cette intéressante étude sur Gerson, à la Mosaï- que, Revue pittoresque illustrée, dont le succès s'est affermi et a grandi chaque jour depuis quelques années, sous l'habile impulsion de .M. Eugène Millier, son rédacteur en chef. M. Millier qui a habité Lyon s'est empressé d'autoriser la Reouedu Lyonnais à reproduire ce trava I qui ton'-lie intimement ;'i l'histoire de notre cité. A, V-