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490           u;s six PREMIERS SIÈCLES LITTÉRAIKKS

d'un point, avec les auteurs qui ont déjà traité le sujet,
le P , de Colonia et les autres, écrivains respectables sans
doute et qui ont rendu bien des services, mais dont
mainte assertion n'est pas marquée au coin d'une critique
assez éclairée.
    M. de La Saussaye a mené la tâche à bonne fin et
résolu delà façon la plus heureuse ces divers problèmes,
    Il débute par une description sommaire du pays des
Ségusiaves et nous fait connaître les trois principaux
idiomes qui se parlaient dans la région : l'idiome celtique,
le latin et le grec.
    C'est plaisir de le suivre, de siècle en siècle, dans
 cette galerie d'hommes illustres qu'il nous présente à
 tour de rôle et dont il nous raconte l'histoire et nous
 explique les écrits.
    Nous rencontrons d'abord le fondateur de la cité,
 Plancus, personnage consulaire, également habile dans
 l'administration de sa province et dans les comptes-ren-
 dus qu'il adresse au Sénat sur cette administration.
 M. de La Saussaye nous fait admirer une de ses lettres,
 qui peut rivaliser justement pour l'élégance et la pureté
 du style, avec les meilleures de Cicéron.
   P u i s , ce sont les rhéteurs Julius Florus et Julius
Secundus, fort loués l'un et l'autre par Quintilien, dont
ils avaient été l'élève ou l'ami ; Germanicus, frère de
l'empereur Claude, et, comme lui, enfant de notre cité;
Claude lui-même, Claude Yimbécile, au dire trop écouté
peut-être de la plupart des historiens, mais Claude l'hu-
main (1), à en croire M. de La Saussaye, qui ne laisse



   (1) L'auteur fait une analyse aussi fine qu'intéressante du célebr*
 discours des Tables Claudicnnes (pp. 45 à 60).