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                     LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON                       103

 (vendu 200 fr.). — Œuvres de Louise Labé, lyonnaise.
 Lyon, Jean de Tournes, 1 556, pet. in-8 (en caractères ita-
liques), rel. mar„ bl., par Kœlher (vendu 216 fr.). Cette
édition est aussi précieuse et non moins rare que celle de
 1555. Cet exemplaire se trouve aujourd'hui dans la b i -
bliothèque de M. Renard. — Œuvres poétiques de J a c -
ques Peletier du Mans. Paris, 1547, in-8, mar. vert, rel.
par Kœlher (vendu 75fr.). — Œuvres poétiques de Pierre
Cornu, dauphinois, 1583, in-8, mar. rouge, Duru (vendu
270 fr.). — Les Chansons de La Borde. Paris, 1773,
4 vol., v. écail., fîg. de Moreau, vendu 67 fr. seulement (1).
— Mystères des actes des Apôtres. Paris, L'Angelier,
1541, in-fol. goth., fig. sur bois, mar. bl., rel. de Boze-
rian (vendu 630 fr.). Ballet comique de la Royne faict aux
nopces de M. le duc de Joyeuse et M11" de Vaudemont, sa



     (i) Ces Chansons de La Borde se trouvent parmi les livres de cu-
  riosité qui sont à la mode aujourd'hui; on nous cite deux exemplai-
  res vendus récemment dans notre ville au prix fabuleux de 1,400 fr.
  et de 1.600 fr. Les livres àfiguresdu xvm0 siècle deviennent de plus
  en plus chers et sont l'objectif de la friandise des riches amateurs de
 notre époque^ friandise, il faut le dire, vivement surexcitée par cer-
 tains libraires parisiens, les plus grands maquignons du higth life de
 la bibliophilie.
    Quand on pense que certaines fadaises de Dorât, telles queles Baisers,
 édition de Paris, 1773, un seul vol.in-8, engr. pap., se trouvent cotées
 sur le marché parisien, jusqu'à 1,500 fr. ! Quand on pense qu'avec le
 prix qu'on a vu mettre de nos jours à une vingtaine de volumes de
 romans, aussi peu littéraires que peu moraux, de Rétif de la Bre-
tonne, on pourrait se procurer les belles collections réunies des clas-
siques dits variorum, et adusum Delphini; on pourrait former la bi-
bliothèque entière d'un professeur ou d'un savant ! on se demande où
s'arrêtera ce dévergondage du goût ? on se demande surtout si quel-
ques-uns de ces néo-bibliophiles n'auraient pas besoin d'un conseil
judiciaire !