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LES BIBLIOTHÈQUES DE LYON 433 autres, Camille Perrichon, chevalier de l'ordre du roi, de l'Académie de Lyon, prévôt des marchands, de 1730 à 1739, né en 1678, mort en 1768. Il possédait une très- belle bibliothèque dont le catalogue fut imprimé par les frères Duplain, en 1763. Camille Perrichon protégeait les lettres, et le Journal de Lyon, de 1784, a publié une ode de Gentil Bernard, sur les Grandeurs humaines, adressée à Camille, duquel le poète reçut un présent qui l'encouragea à suivre la car- rière des lettres. Le Consulat se montra généreux envers la veuve de. Camille Perrichon. Il lui laissa, après le décès de son mari, la jouissance de l'appartement qu'il avait occupé dans l'Hôtel-de-Ville. Toutefois, cette jouissance ne fut que temporaire, car en 1775, le Consulat, sur la proposi- tion du premier échevin, décida que l'appartement occupé par Madame veuve Perrichon, serait destiné « à servir de lieu d'assemblée, lors du repas des corps de la ville et à d'autres usages. » (Actes cons.) Le frère aîné de Camille Perrichon eut, à Lyon, une position plus modeste, mais il n'en fut pas moins très- utile à la ville. Le Consulat se l'attacha, en 1705, « etluy confia le soin particulier de ses archives, pour l'arrangement et la conser- vation de tous les titres qui y sont enfermés. » (Act. cons. ) Il succédait ainsi, comme archiviste de la ville, à un sieur Desg-lareins, et reçut le titre de « conseiller garde- scel du Consulat et des jurisdictions de la Conservation et delà police. » On lui donna, en outre, un logement dans l'Hôtcl-de-Ville ; mais le Consulat le chargea sou- vent de missions très-importantes pour les affaires de la ville, et il demeura des mois entiers hors de Lyon. En 1730, il crut devoir, pour cette raison, se démettre de ses