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CHRONIQUE LOCALE 237 Elles seront inaugurées solennellement le 29 de ce mois, et bénites par Mgr l'archevêque de Lyon. — Le 12 août, ont eu lieu les funérailles de M. Marius^Magnin, avocat, professeur suppléant et secrétaire à la Faculté catholique de droit; auteur d'un ouvrage sérieux sur les Rapports des parlements et du Barreau. M. Magnin, jeune encore, promettait par son intelligence et son ca- ractère d'être un membre distingué de notre barreau. — La science a perdu M. Eugène Dumortier, dont l'étude avait usé la vie. Ses nombreux travaux feront vivre sa mémoire ; malheureuse- ment il était modeste et son nom n'a jamais eu, de son vivant, le retentissement qu'il méritait. Nous ne citerons que ses : Etudes paléon- tologiques sur les dépôts jurassiques du bassin du Rhône. Lyon. 1864- 1874, quatre gros volumes, irt-8, avec de nombreuses planches. Géné- reux et homme de bien, il a légué à la Commission de Fourvière quatre mille francs pour la construction de la nouvelle église, et laissé au Muséum de Lyon son admirable collection de géologie et de paléontologie. « Peu de collections peuvent, en France, dit le Salut Publie, lui être comparées pour le nombre et le choix des échantil- lons. Ce legs précieux va ei.richir considérablement les séries si riches déjà de notre beau Muséum. » Â nous maintenant à lui rendre la justice qu'il mérite. — La mort a encore frappé Sa Grandeur, Mgr Bravard, décédé le 13 août à Arranches, dans un âge peu avancé. Mgr Jean-Pierre Bra- vard, lyonnais de naissance et de cœur, était né à Usson, (Loire) le 20 février 1811. Il avait été curé à Cogny en Beaujolais et à Saint- Ennemond de Saint-Etienne. Vicaire général de S^ns, chevalier de la légion d'honneur, il fut désigné, le 12 août 1862. pour l'évêché de Coutances et Avranches, et sacré, le 28 octobre, par Mgr Jolly, en présence de NN. SS. Plantier, évêque de Nimes et Lyoonet alors évèque de Valence, nos illustres compatriotes. Les fatigues et les tra- vaux de son ministère ayant usé sa santé, il avait été, depuis un au, obligé de se démettre de ses fonctions épiscopales. Il avait été nommé alors chanoine de Saint-Denis. Des œuvres nombreuses qu'on lui doit, nous ne rappellerons que la restauration du mont Saint-Michel qui suffirait à elle seule pour marquer à jamais son passage dans son diocèse.