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228 TROIS ODES D'HORACE Cythérée conduit déjà ses chœurs ; Vénus, au lever de la lune, Et les Nymphes et les Grâces décentes Touchent du pied la terre sous laquelle forgent les Cyclopes Dont Vuleain enflamme les fourneaux. C'est l'heure de rajeunir nos têles sous le myrte Et les fleurs ; pour nous la terre ouvre son sein. C'est l'heure d'aller au bois de Faune sacrifier L'agneau ou la chèvre, à son choix. La pâle Mort frappe aussi bien du pied à la pauvre chaumière Qu'à la royale tour ; jouis donc, ô Sestius, D'une vie éphémère où nui n'est sûr du lendemain. Voici bientôt la nuit et les antiques Mâues Et la demeure étroite de Pluton. Une fois descendu, Adieu le sceptre des festins, la royauté du sort, Adieu le petit Lieidas, ton favori, qu'aujourd'hui la jeunesse Admire, que demain la vierge aimera ! HORACE Livre 1. — Ode V. A PïRRHA. Quel est le doux adolescent que tu couvres de roses Et d'enivranîs parfums ? Quels bras te pressent Avec délire, ô Pyrrha, dans ta retraite? Pour qui re>èves-tu l'or d« tes blonds cheveux, Ton simple vêtement ? Hélas ! combien ses croyances perdues, Ses dieux chang s. lui coûteront de larmes ! La tempête, Les noirs orages viendront assaillir Et frapper de stupeur l'innocent Qai mainienan te possède, quand ton cœur qu'il croit d'or, Plein de constance etp ; ein d'amour, Trompera son espoir, comme un vent Capricieux. Malheur à ceux Qui se laissent captiver par les charmes ! Un pieux Ex-voto retraçant mon naufrage Est suspendu à l'intérieur du temp'e Avec mes vêtements humides voués au dieu des meri,