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 M4                         MINIMES

 ter jusqu'à sa mort. Rarement on vit porter aussi loin
 l'assiduité et l'exactitude ; il fut pendant trente-sept ans
 fidèle à l'obligation de la résidence, que les bénéficiera
 même de second rang- n'observaient pas toujours. Il ne dut
 s'absenter à peu près jamais, car sa signature d'une large
 et ferme écriture se retrouve au bas de tous les actes capi-
 tulants de cette époque. Une telle vie, qui s'écoule dans
 l'uniformité des mêmes devoirs, dans une constance égale
 et une fidélité scrupuleuse à les remplir tous jusqu'au
 moindre d'entre eux, laisse échapper comme un parfum
 d'austérité et d'humilité chrétiennes ; elle révèle une
 grande âme aussi modeste que bonne. Messire de Fenoyl
 fut successivement maître de chœur, courrier du chapitre,
 c'est-à-dire chargé de l'administration de ses revenus, et
• obe'ancier. Il a conservé, pendant trente ans environ,
 cette dignité, la première de l'église collégiale, qui lui
 donnait le privilège de complimente ries papes et les rois
 de France à leur entrée à Lyon.

   Son prédécesseur avait été messire Pierre de Chfttillon,
qui en avait été revêtu pendant dix années, depuis le
30 avril 1600. Noble maître GuillaumeOharrier, docteur
en théologie, abbé commandataire de Notre-Dame de
Chaye-les-Meaux lui succéda. Monsieur de Fenoyl lui
avait transmis sa charge, quelques ' années avant de
mourir— Son extrême vieillesse ne lui permettant plus de
 remplir assez bien, au gré de sa concience délicate, les
offices qu'elle imposait, il iravait'pas hésité à la résigner
entre les mains d'un bénéficier, qu'il en jugeait plus digne.
Mais comme, pouryf exercer, il était]nécessaire d'être au-
paravant pourvu d'un danonicat et que depuis leur
contrat aucune vacance n'avait eu lieu, ce ne fut qu'au
décès même de messire de Fenoyl que son successeur put