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108 MINIMES pied de sa chaire un nombreux auditoire, et les Lyonnais voulurent garder parmi eux celui qui les avait évangé- lisés avec tant de zèle. La fondation d'un couvent de Pères Minimes fut décidée. Peu de jours après, l'empla- cement était acheté et la communauté recevait une instal- lation provisoire. Personne mieux que le Père Guichard ne pouvait lutter contre les difficultés toujours plus nombreuses et plus insurmontable-, dans les commencements d'une entreprise semblable. Ses talents et la popularité qu'ils lui avaient acquise, assuraient à ses compagnons les sympathies des habitants, .et il était sûr d'obtenir de leur générosité les aumônes nécessaires à leur subsis- tance. Mais, pour garantir la durée de son œuvre, il ne devait pas uniquement l'appuyer sur la solidité des bâtiments ni trop compter sur le concours de la foule; sa piété jeta dans les fondements de ce couvent des exemples éclatants et des traditions impérissables d'hu- milité, de ferveur, de travail et de zèle. (1) Enfin Rubyg commet encore une inexactitude en faisant le Père Guichard natif d'Auvergne. Il était né à Etamp : s et avait létudié à l'Université de Paris, où il avait pris des grades. Un de ses neveux, le Père Roland Guichard, qui fut plus tard, au temps même où écri- rait Rubys, supérieur du couvent de Lyon, était deClermont Ferrand. La similitude de nom et la parenté entre ces deux Minimes est peut- être la cause de l'erreur de notre vieil historien ordinairemeni mieux informé. (1) Voir sa biographie dans l'Histoire. générale de l'Ordre sacré des Minimes divisée en huict livres, recueillie et composée par le Père Louis Donys d'Attichy, religieux du même Ordre. Paris chez Sébastien Cramoisy, 1024, 2 tomes en un volume in - 4'. Cet ouvrage, composé avec des documents et des mémoires envoyés de tous les couvents de l'Odre, manque peut-être un peu de critique historique et l'auteur y montre un goût trop prononcé pour les corn-