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 32                         ïiiiEr.Ri Ai-

   président à la Cour, Bacot, républicain de vieille roche,
   le docteur Lortet, autre républicain respectable dont les
  deux fils se distinguent à leur tour, l'un comme peintre de
  poétiques paysages, l'autre comme Directeur de nos
  Musées zoologiques que le docteur Jourdan, beaucoup trop
  absorbé par la politique, avait laissé tomber dans un tel
  état de délabrement qu'il a fallu au docteur Lortet la
  baguette d'un enchanteur pour ressusciter ces malheureux
  Musées, et en faire les plus beaux de France, après ceux
  de Paris.
     Je voudrais aussi parler de Guindrand, de Fonville, de
  Dardel, de M. Michel fils, le riche et généreux amateur,
  qui, comme MM. Bernard et Willermoz, a donné de pré-
  cieux tableaux à notre ville. J'aurais des choses intéres-
  santes à dire de tous ces hommes de mérite, mais je dois
  me borner.
     Les relations de Thierriat avec Baron, et M. Saint-Olive
 charmèrent les dernières années de sa vie. Baron, ancien
 dessinateur et fabricant distingué, était très-aimé de la
 classe ouvrière. En 4848, on voulait le nommer députe,
 et il n'a tenu qu'à lui de l'être. Il occupait ses loisirs à
 faire du paysage à l'eau-forte, et beaucoup de ses planches
 sont d'une exécution magistrale. Mais il en est quelques
 unes qui ont un caractère tellement noble, tellement poé-
 tique qu'au dire des connaisseurs elles élèvent Baron à
la hauteur des plus grande aquafortistes. Pour ces plan-
ches exécutées par Baron dans un moment où il semblé
sous une magique influence, Thierriat ne craignait pas
de le mettre en parallèle avec Rembrand lui-même. Baron
n'avait pas fait fortune ; il était trop artiste. Thierriat lui
fit acheter par la Ville sa collection d'eaux-fortes, et d'ail-
leurs son digne fils, M. Henri Baron, qui commençait à
exposer à Paris de grandes toiles allégoriques, et qui est