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fut pas le seul qui vint le récompenser de son dévoûment
pour nos musées. Ses efforts, pour faire prospérer sa
classe de fleurs, furent souvent l'objet des éloges du jury
chargé de classer les concours, pour les distributions de
prix. Quelques procès-verbaux exprimèrent même le
vœu de voir le laurier d'or, exclusivement réservé à la
classe du portrait, être aussi décerné à la classe de fleurs
ou aux classes en progrès manifeste.
   Ce privilège du laurier d'or pour la classe du portrait
ne paraît pas en effet très-équitable. Le laurier ne devrait-
il pas être un peu nomade et se décerner, tantôt dans une
classe, tantôt dans une autre, suivant le mérite des con-
cours et du professeur? Ce serait une manière de stimuler
le zèle des uns et des autres. Mais cette observation sera-t-
elle aujourd'hui goûtée?
   Elle ne le fut pas toutefois à l'époque dont je parle.
Le vœu du jury donna de l'ombrage contre la classe de
fleurs et provoqua des jalousies, On le vit en 1844, où il se
produisit un incident fâcheux, à la distribution des prix.
Cette année là, le jury, proposé à l'administration par le
directeur pour juger les concours, se trouva, pour la pre-
mière fois, hostile à cette importante classe, Au lieu de se
renfermer dans sa mission et de placer les travaux des
élèves suivant l'ordre de leur mérite, le jury formula un
blâme, celui que cette classe faisait trop de peintures et
pas assez de dessins au trait —• c'était la rabaisser — et il
outrepassa ses attributions en privant cette classe de ses
premiers prix. Le promoteur connu de cette cabale,
redoutant un scandale, s'était prudemment abstenu d'as-
sister à la distribution des pris. Après la lecture du blâme
exprimé par le jury, on appela le premier prix de fleurs
pour lui remettre la médaille d'argent au lieu de la mé-
daille d'or qui lui était due, mais un silence profond ré-