Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
n   V* "   fc   **




                                  MUNIMES                               1iO

 lui-même s'agenouillait au moment de la consécration ;
 il en témoigna son déplaisir et l'on consentit, pour ne
point offenser la piété du roi, à abandonner une coutume
 si vivement maintenue. (I)
    Au milieu même de cette discussion, messire de Vichy
commençait sa liaison avec le R. P. Guichard et lui
venait en aide dans la fondation du couvent des Minimes.
    Sa charité à l'égard des religieux fut inépuisable. Les
 livres de recettes où étaient inscrits les dons que l'on
 recevait chaque jour, prouvent avec quelle constance ses
 aumônes subvenaient à tous les besoins de la commu-
nauté. Il fournit la plupart des sommes nécessaires.aux
premières acquisitions et, pendant les neuf ou dix années
qui suivirent l'établissement des Minimes, au témoi-
gnage de l'un d'entre eux, il se chargea presque seul de
leur nourriture et de leur entretien (2). Sa générosité
prévoyante voulut même donner à ses dons une forme
régulière et, tant qu'il vécut, il assura à ses chers reli-
gieux une rente de « six ânées de blé et de deux poinçons
de vin. » Les vitraux de l'église et une de ses cloches
furent encore des présents de cet illustre bienfaiteur.
Ce qu'il ne faisait pas lui-même, iLen confiait le soin à
ses amis : son influence aussi bien que sa fortune était au
service de ses protégés. Nous retrouvons sur les listes
de fondations, parmi les plus assidus bienfaiteurs du
monastère, les noms de ceux à qui M. de Vichy confiait le
soin d'exécuter ses dernières volontés : noble François
Grolier esleu pour le roi audict Lyon, François de Chal-
vet seigneur de Frelus, qui construisit à ses frais une


    (1) C.F . Histoire de l'Eglise gallicane, par le P. Longucval.— Bureau
de la bibliothèque Catholique, t. xxin.23.
  (2) H. 363 — H. 360 page 243, inventaire de 1681