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56                           LES URSULINES.

lant y établir une colonie au moyen de ses troupes, il envoya
dans la Grande-Bretagne une légation, pour engager les
chefs de cette contrée à lui fournir des jeunes filles, qu'il
marierait 5 ses soldats. Sa demande fut agréée par Dionicus,
rege Cornubiœ, qui lui en envoya un nombre égal k celui
des hommes de deux légions. Celle qui se trouvait a la tète
de cette troupe féminine était Ursula, fille du susdit régis
 Cornubiœ, promise à Connanus Regulus, chef des soldats
bretons. Mais ces malheureuses, embarquées k Londres
 malgré elles, subirent une tempête, qui les jeta sur les côtes
 de la Germanie et les fit tomber entre les mains de pirates
barbares, au service de l'empereur Gratien, qui avait su se
 concilier les Huns et les Alains. »
    « Ces pauvres jeunes filles, obéissant aux exhortations
d'Ursule, préférèrent subir la mort plutôt que d'accepter
 une union forcée et gagnèrent ainsi la double couronne du
 martyre et de la virginité. C'est pour cela que chaque année
 l'Église célèbre une tête en leur honneur. Gaufridus episco-
 pus asaphensis, dans ses commentaires, prétend avoir rap-
 porté ces documents des anciens monuments de la Grande-
 Bretagne, ex aniiquis monumentis rerum Brilanniœ ; quoi-
  que beaucoup de ces détails aient une apparence fabuleuse,
  cependant, comme il en est de très-vraisemblables, nous
  les acceptons à mains ouvertes, tamcn quod hœc pluribus
 fulcianlur verimisilibus conjecluris, obviis accipimus ma-
  nibus. »
     Toute cette histoire due à Baronius n'est pas rapportée
  exactement de même par d'autres auteurs : Le Beau, dans
  son Histoire du bas Empire, (t. V, p. 96), dit que Maxime



 ce qui signifie, C vieux gaulois, sur le bord de la mer, ou côte de la mer.
                   D
 (Velly. List. dcFrancc, t. I, p . 55.)