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 474                       BIBLIOGRAPHE.
                  me
  à sa cousine, M Clara Rousse, née Fréchou, de Bagnèrc-de-
  Bigorre. C'est un chef-d'œuvre de sentiment, de fraîcheur, de
  grâce et de style. On y trouve en même temps une aimable es-
  quisse, d'une exactitude presque photographique, de la société
  bagnéraise à la fin du premier empire et sous la restauration,
  comparée avec la société actuelle.
     Le corps du livre renferme une riche collection de poésies,
  non banales, de tout genre, depuis l'ode de la satire jusqu'au
  sonnet, au conte et à l'apologue.
     S'il nous fallait, pour affriander le lecteur, détacher quelques
  perles de ce riche éerin, nous citerions au hasard les pièces sui-
 vantes : Un Magistrat poète, la Carte du pays natal, les Champs,
 la mort de Maximilien, le Conseiller et les quatre saisons, la
  Chasse et la vie, la Mort chez l'ouvrier, à ma mère, etc., etc.
    La muse de M. Dubois est évidemment plus aristocratique que
 plébéienne ; mais elle sait remaer au besoin la fibre populaire e^
 sous ce rapport le livre dont il s'agit peut se produire utilement
 dans les ateliers comme dans les salons.— Cette muse est tou-
jours très-galante et remplie de.cajoleries pour le beau sexe.
    Peintre et poète, M. Dubois a fait une étude attentive de la
 nature extérieure et du cœur humain ; il brille par l'invention,
 l'originalité des idées, la symétrie et la régularité des plans, la,
 richesse des images et des comparaisons, harmonie des vers et
 par bien d'autres qualités encore.
    A quelle époque appartient-il ?—On ne saurait le dire. — On
voit qu'il les a hantées toutes et qu'il fait des emprunts utiles à
chacune. I! procède aussi bien d'Horace, de Juvénal et de nos
grands maîtres français des X¥il e et XVIIIe siècles, que de
Shakspeare et de Victor Hugo. — Pour la confection d'un plan,
l'ordre et la distribution des matières, l'exposition elle récit, it
est classique dans les descriptions, il est souvent romantique et
même réaliste.
    Nous regrettons que le cadre de la Revue ne nous permette
pas d'insister davantage sur les mérites divers du recueil poéti-
que que nous analysons et qui a paru sous ce titre: Les Caprices
d'un homme sérieux.                          B. VIGNERTE.