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                  LES BEAUX-ARTS A LYON.                46S

étudie avec lui les personnages dont il dépeint les mœurs.
   Ainsi, il faut atteindre la fin du siècle pour rencontrer
un artiste véritablement épris de la nature et s'efforçant
de l'idéaliser en l'imitant ; et il faut le citer comme une
exception, car les traditions du style conventionnel qui
avait régné durant tout le dix-huitième siècle étaient les
seules reçues comme bonnes. Les arts avaient été et
demeuraient envahis par le maniérisme , le mépris du
dessin, la recherche d'une exécution prompte et facile,
l'exagération des attitudes, l'amour des lignes contour-
nées. Çà et là quelques artistes (et nous avons vu qu'ils
avaient été plus nombreux parmi les architectes) ont
cherché à ramener l'art dans le vrai. Nous avons indiqué
leur succès partiel, qui fait honneur aux arts lyonnais et
qui favorisa la création de l'Académie de Lyon.
   En dehors de ces considérations purement artistiques,
nous avons signalé deux faits qui ont eu de l'influence
sur les arts : le grand développemeut des travaux entre-
pris pour l'amélioration et l'ag-randissement de la ville,
et, d'autre part, la tendance des arts du dessin à se
préoccuper principalement des besoins de l'industrie. Il
y eut là un but sérieux offert aux efforts de nos artistes :
travailler au bien-être de tous et à la prospérité commer-
ciale de la ville ; c'était chercher le bon et l'utile.



  À continuer.