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LES BEAUX-ARTS A LYON 441 Des difficultés, que la rudesse de son caractère lui sus- cita, ne lui permirent pas de finir son temps à l'école de Ëome ; il songeait à partir pour Constantinople lorsque Pierre Legros, sculpteur français, occupé à Rome par les jésuites, lui ouvrit son atelier. De retour à Paris, ea 4703, il travailla avec son oncle et son frère à la décoration des grands monuments qui ont illustré le règne de Louis XIV, les Invalides, Versailles, Trianon, Marly (4). Guillaume Coustou mourut à Paris en 1746. Il avait, en 1732, exé- cuté pour le Consulat, au prix de 1,500 livres, un bronze doré représentant le roi (%). A Coysevox et aux Coustou se rattachent Jean Thierry t t Lamoureux. Thierry (3), né à Lyon en 1669, et orphelin de bonne heure, fut accueilli par ses compatriotes, à Paris, avec la plus grande bienveillance. Formé à cette école remarqua- ble et doué de riches qualités, Thierry acquit un talent qui lui valut bientôt des propositions magnifiques de la part de Philippe V, roi d'Espagne. Autorisé par le régent, Thierry accepta l'offre de décorer le palais et les jardins de Saint-Ildefonse. Il revint jouir de sa fortune à Lyon, où il mourut, en 1739, laissant, au dire dePernetti, un manuscrit volumineux renfermant les sujets de sculpture, vases, fontaines, etc., exécutés à Saint-lldefonse. Lamoureux (4), né à Lyon, en 1674, est revenu exercer dans sa ville natale l'art dont il était allé étudier les prin- (1) C'est à Marly que se trouvaient les groupes d'écuyers qui déco- rent maintenant l'entrée des Champs-Elysées. (2) BB, 296. Son fils Guillaume Coustou eut à faire pour le Consu- lat, en 1774, les bustes en marbre de MM. Bertin, ministre, Terray, contrôleur des finances, et le duc de Villeroy, BB, 342. (3) Pernetti, II, 303. (4) Pernetti, II, 137. - Clapasson, page 21, 71 et 211. 29