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DU DÉPARTEMENT DE L'AIN. 369 miles de Grandimonte, Rostagnus miles et alii multi. » Thomas de Grandmont, évêque de Belley en 1250, en était certainement aussi. Guichenon regrettait, dans sa préface, de n'avoir pu obtenir des renseignements détaillés sur cette famille marquante du Bugey, et dont l'ancien château à mâchi- coulis domine encore la contrée de Talissieu à Culoz. Il donne leurs armes : de gueules au lion d'argent. Quant à Humbert de Luyrieu, un chevalier des mêmes nom et prénom , paraît dans un titre de Nantua de 1110, et est indiqué comme vivant en 1160. Il peut donc être le croisé, quoique aucun membre de cette famille nombreuse et considérable de ce pays-là , et qui a duré cinq siècles, ne soit cité par Guichenon, dans la longue généalogie qu'il en a donnée dans son Histoire de Bugey et Bresse comme ayant été aux croisades ; mais ce qui prouve que l'on ne doit pas en inférer qu'ils n'y ont jamais paru, outre que le même Guichenon a cité plus tard Humbert de Luyrieu comme croisé dans son Histoire de la maison royale de Savoie, c'est que j'ai découvert en 1864, aux archives départemen- tales de l'Ain , une copie d'actes de fondations faites en faveur du prieuré de Talissieu, d'où il résulte qu'Etienne, seigneur de Luyrieu fit, en 1239, à ce prieuré, une dona- tion d'un fief qu'il avait à Cormoranche, près d'Haute- Ville et de Lompnes, à l'ocasion de son voyage outre-mer pour aller au secours de la Terre-Sainte, donation qui ne devait avoir son plein effet que s'il en revenait sain et sauf. Or on trouve dans la généalogie de Luyrieu, par Gui- chenon, un Etienne de Luyrieu chevalier, fils aîné d'Hum- bert et mari d'Agate de la Balme-sur-Cerdon , avec laquelle il vivait en 1190. C'est probablement Etienne le