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DU BÉl'ARTEMEKT i>£ L'AÃW. 36l gendre, seigneur de Bugey et Valromay (à cause d'Alix de Savoie, sa femme), leur confirma cette donation. » Cet Humbert III de Beaujeu n'a pas été mentionné dans la liste de la salle des Croisades ; cependant il y a pris part, et comme il avait hérité de son père des sei- gneuries de Montmerle et de Châtillon-sur-Chalaronne, et que par sa femme il était devenu, ainsi que nous venons de le voir, seigneur de Bugey et Valromay, je crois pouvoir le citer en qualité de croisé de l'Ain ou du moins de chef d'un nombre notable de croisés de notre pays. Voici ce qu'en dit S. Guichenon dans l'His- toire de la souveraineté de Dornbes, (page 163) : «Pierre- le-Vénérable-abbé de Cluni, raconte qu'Humbert III, sire de Beaujeu, résolut d'aller à Jérusalem, où étant arrivé il prit l'ordre et l'habit de templier pour combattre les infidèles ; mais sa femme, à laquelle il avait laissé la conduite du pays, obtint du pape Eugène III de le faire revenir. » « Ainsi Humbert, étant de retour de la Palestine, se trouva en 1153 à Mâcon... » Il vécut jusqu'à 1193 et était bisaïeul du croisé, Humbert V de Beaujeu, connétable de France, seigneur à son tour de Bugey et Valromay ; ses armes étaient d'après ce qui a été dit ci-dessus : brétessé, ou bien : de à la bordure componnée du champ d e . . . . Il est probable qu'Humbert III de Beaujeu le templier avait accompagné à la deuxième croisade son beau- père Amé II, comte de Savoie, qui y mourut en 1149, et que c'est alors qu'il revint et put ainsi se trouver à Mâcon en 1153. Enfin j'en viens au plus illustre de tous les noms des croisés de l'Ain, celui d'Amédéell, comte de Mau- rienne, puis de Savoie, dont la famille a été souveraine 24