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358                  FAMILLES "DES CROISATES

Ils portaient : de gueules à l'aigle d'argent becquée, mem-
brée et couronnée d'azur.
   Guichenon cite un Guerric de Coligny, seigneur de
Varey en 1130 et 1150, qui est évidemment le même.
   Cette famille célèbre ayant tiré son nom du bourg
de Coligny, compris dans le département de l'Ain et
ayant longtemps possédé cette seigneurie, ainsi que le
pays de Revermont, pendant les croisades, il me semble
que Guerric et Humbert de Coligny peuvent être reven-
diqués comme compatriotes des croisés de l'Ain. Il est
à remarquer anssi qu'Humbert fut accompagné par plu-
sieurs de ses vassaux également nos compatriotes.
   Guichenon dit (page40 de la l r e partie) que les sires de
Coligny possédaient une partie du Bugey appelée encore
de son temps (en 1650) : la Manche de Coligny , qu'une
fille porta dans la famille des seigneurs de la Tour du Pin.
Ce fut Béatrix qui , en 1200 . épousa Albert, sire de la
Tour du Pin, dont le fils Humbert, marié avec Anne, hé-
ritière du Dauphiné, devint Dauphin de Viennois, et dont
les descendants restèrent seigneurs de cette Manche de
Coligny pendant un siècle et demi.
   Au n° 59, du 2" volume, on lit :
   « Albert II, seigneur de la Tour du Pin, avait fait
son testament snr le point de partir pour la Terre-
Sainte, vers l'an 1190. Ce testament est rapporté par
 Baluze , aux Preuves de l'histoire de lamaison d'Auver-
gne (1). Mbert de la Tour du Pin portait : de gueules à la
tour crénelée d'argent, flanquée à senestre d'un avant
mur crénelé du même, le tout maçonné de sable. »
   Je crois donc que ce chevalier croisé peut être aussi
rangé parmi ceux du département de l'Ain, bien qu'ap-
partenant davantage au Dauphiné.
  (1) Histoire de la liaison de France, tome II, p. 13: