Revue du Lyonnais » série 3 - n°13 ( 1872 ) » pp.237

                      V^ÉCRQLOGIE

                     LE DOCTEUR DESCURET

   Le docteur Descaret est décédé à Chàlilion d'Azergues (Rhône),
ie 27 novembre 1 8 / 1 , dans la 77 e année da son âge.
   Aucun journal de notre ville ne semble avoir eu coanaissiiice
de Sa mort de cet homme , aussi distingué par le caractère que
par le talent, et qu'un locg séjour dans nos pays avait fait, en
quelque sorte, notre compatriote. Mais la Revue du Lyonnais qui
s'attache surtout aux événements et aux hommes dont l'histoire
gardera le souvenir , devait un juste hommage à la mémoire du
docteur Descuret.
   Jean-Baptiste-Félix Descuret naquit h Chalon-sur-Saône , le
4 juin 1795. Elève de l'école de médecine de Paris, il fut reçu
docteur, en 1818, avec une thèse Saline fort remarquée et ayant
pour t i t r e : Bissertatio medica de siudii commodis velincommo-
dis. Vers la même époque, il obtint aussi le grade de docteur ès-
lettres.
   Pendant les trente années qu'il consacra à l'exercice de sa pro-
fession, le docteur Descuret se distingua non seulement par l'é-
tendue de ses connaissances en médecine , mais encore par sa
bienfaisance envers les malheureux. Les soins qu'il donna aux
cholériques , en 1832 , et son dévouement pour ies pauvres se-
courus par le bureau de bienfaisance du i2 e arrondissement, dont
il fut, pendant plusieurs années, le médecin, lui méritèrent le
titre de chevalier de la Légion d'Honneur, en 1845.
   L'année suivante, le docteur Descuret venait habiter Châtillon
d'Azergues. A peine avait-il fixé son séjour dais ce village, qu'il
fut vivement ému par l'état de délabrement où se trouvait a'ors
îa chapelle du vieux château des sires d'Oiîîgt. Aussitôt il usa de
tout son crédit pour sauver, d'une destruction imminente, ce
morceau remarquable de l'architecture romane du xn e siècle, et
ce fut ainsi que , dès l'ennc"1 1P47 , une décision miniçtériellc
classait cet édifice au nom rc ikb m munit ut s lu toriques.
   Désormai : la conservati n un mo, urnent ii^lm e aujourd'hui,
est assuré liais, en in» ruant, 1 > oitct? i)t eu.et a voulu com-
pléter une œuvre à laqu Si il