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 228                       LA FONTAINE DU DTABLE.

 choisie ! C'est bien cela ! Et vous aimez aussi les vers,
ma jolie enfant? j'aurais dû m'en douter. Votre âme
n'est-elle pas poétique au suprême degré ? Continuez à
être l'inspiratrice de notre aimable poète. C'est une mis-
sion véritable, une mission que j'eusse enviée, je l'avoue.
Mais ne melirez-vous point de vos œuvres, monsieur Jo-
 seph ? Votre portefeuille n'en renferme-t-il aucune au-
jourd'hui?
   — Madame la duchesse est bien bonne. Je n'ai vrai-
ment là qu'une modeste pièce de vers sur la princesse
Madeleine de France , fille de François I er , morte en
Ecosse, et morte de regret d'avoir quitté le pays !
   — Ah! montrez-la moi, dit vivement Diane.
   La duchesse la lut avec émotion : — Je la garde dit-
elle, pour la porter au roi, qui pleure toujours sa fille
chérie. Pauvre enfant immolée ! elle n'avait pas dit son
secret d'amour! on la maria à un prince étranger, et
les brouillards d'Ecosse lui ont glacé le cœur, en prépa-
rant le linceul de la tombe...
   Mais acheminons-nous vers la fontaine du Diable et
trêve aux tristes pensées.
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 de pouvoir montrer à sa belle dame, comme il l'appelait
 toujours,les vertes prairies, les ombrages, les ruisseaux,
 qui faisaient un décor champêtre à sa maisonnette blan-
 che. Le long1 du chemin , il vous avait de ses paroles
 moitié enfantines, moitié sérieuses, qui amenaient un
 sourire sur la bouche fièrement arquée de Diane.
   En marchant près des saules, en cueillant de petites
fleurs, on arriva devant la fontaine du Diable. On la
voit encore avec sa source très-forte et d'une limpidité
inaltérable. Elle coule au pied d'un coteau, sortant d'une
grotte d'environ trois mètres de hauteur sur deux de