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SUR LE CANTON DE MORNANT. 477 cien chemin de Vienne à Saint-Symphorien-le-Château franchissait le col des montagnes du Lyonnais, devait à sa situation le nom de Sainte-Catherine du Pertuis, qu'elle a porté jusqu'à la fin du siècle dernier. Ce monument fut reconstruit, à la fin du xvie siècle, comme nous l'apprend l'architecture de son ancien por- tail, formé de deux pilastres cannelés, supportant une archivolte à plein cintre, qui sert, depuis 1859, d'entrée au presbytère. La date de cette reconstruction nous est indiquée aussi par celle d'une ordonnance de Monsei- gneur d'Apinac, archevêque de Lyon, qui autorisa, en 1586, les habitants de Sainte-Catherine à placer dans cette chapelle des fonts baptismaux et un tabernacle afin de pouvoir y célébrer les offices du culte. Mais, à cette époque, cette chapelle n'avait encore ni desservant à résidence fixe, ni le rang de paroisse et les fidèles étaient tenus de remplir leurs devoirs religieux à Saint-Didier. Ce ne fut que le 18 décembre 1682 que, sur la demande des habitants, l'archevêque Camille de Neuville lui accorda seulement le titre d'annexé et succursale de l'église de Saint-Didier et confia le soin de la desservir à un simple vicaire, pour l'entretien duquel Jean et François Bénéon, barons de Riverie, s'engagèrent à payer annuellement la somme de 50 livres (1). Cette église n'avait encore que le rang de chapelle vicariale, quand elle fut en grande par- tie reconstruite, en 1780. De l'ancien monument, on ne conserva que la sacristie, le chœur, le clocher et une faible partie de la nef. La pose de la première pierre semble avoir été faite avec une certaine solennité, car cette pierre, retrouvée de nos jours, portait l'inscription suivante : (1) Ordonnance de Mgr de Neuville (exbiblioth. auctoris.) 42