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LE MYTHE D'iO. 123 d'Io le mythe astronomique pour laisser au drame divin toute sagrandeur. Combienmoins aurait-il voulu le rabais- ser à en faire une thèse d'hydrographie ! Tel est le travail de M. Forchhammer. Très-savant et très-ing-énieux, il trahit ce besoin de faire du nouveau à tout prix qui égare si souvent la science d'outre-Rhin. Celui de M. Engelmann n'a pas les mêmes prétentions et n'encourt pas les mômes critiques; c'est une pure compi- lation archéologique, mais faite avec soin, où sont classés et décrits les divers monuments figurés relatifs à l'histoire d'Io. Divisant cette histoire en trois scènes : 1 ° Io avant la colère de Junon, 2° épisode d'Argus, 3° glorification d'Io, M. Engelmann trouve, pour la première, deux peintures de vases, pour la deuxième, une peinture de Pompéi (1), une d'Herculanum {%), une pierre gravée, et neuf pein- tures de vases. Il n'y a, pour la troisième scène, que la grande peinture murale du temple d'Isis, à Pompéi (3). Ces divers monuments ayant été décrits bien des fois, soit par Panofka, dans son Argos Panoptès, soit par MM. Raoul Rochette , Fiorelli , Winckelmann, etc., il est fort inutile de les décrire de nouveau. Il vaut mieux signaler les additions qu'on peut faire à cette liste. Ce sont cinq peintures murales de Pompéi (4), que M. Engelmann aurait pu connaître, car elles ont toutes été découvertes avant la publication de son opuscule, et enfin, une sixième peinture, celle de la maison de Livie, sur le mont Palatin, découverte tout récemment par M. Rosa. Il n'est point besoin non plus de les décrire ; la dernière, (1) C'est le n» 132 de M. Helbig. Wandgemâlde, etc. (2) Helbig, n°. 136. Cette peinture n'existe plus. (3) Helbig. n°. 138. (4) Helbig, n° ! 131, 133, 134,135, 137. Le n° 133 n'existe plus.