Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
               ANOBLISSEMENT »'lW MINEUR LYONNAIS.                     23

    « A honneste homme et saige maistre Hugues Jossart,
 « lieutenant de Monsieur le capitaine de Lyon, quarante
 « francs (d'or), lesquels nous lui avons taxés pour la poine
 « et travail qu'il a eu depuis le temps qu'il prit la charge
 « de la dicte lieutenance, c'est à savoir depuis octobre
 « l'an IIII XX et XIII jusque le dernier jour du présent
 « moysde décembre (1).
   Les archevêques de Lyon faisaient alors des tentatives
désespérées pour recouvrer le plein exercice de leur an-
cienne justice. Les officiers royaux soutinrent avec fermeté
les droits du Roi. Ils furent appuyés par les cito}^ens de
Lyon (2). L'attitude de Hugues Jossard dans ce différend,
lui valut un office plus élevé, celui de juge du ressort et
des appellations des cours séculières.
   Ce magistrat avait des attributions très étendues, il
informait sur les affaires relatives au droit de garde des
citoyens , les contrats des officiers de la sénéchaussée et
des gens du Roi, le port des armes, l'usure, les vols, la
fausse monnaie , les contrats des Juifs, etc.; il devait
non-seulement recevoir les appels des prisonniers déte-
nus dans les prisons de l'archevêque et du chapitre, mais
encore s'enquérir, deux fois par semaine de ceux qui vou-
draient appeler de la justice séculière de l'église à celle
du Roi (3), c'était là une cause permanente de contestations
et de conflits qui se tranchaient souvent par la force.

    (1) Arch. municip. Comptab. de Jean Tibout, mandement du 20 dé-
cemb. 13&4 (CC. série non cotée). — Le franc d'or de ce temps valait
une livre tournois, et cette monnaie de compte représente environ
quarante francs de la monnaie actuelle. Cette évaluation et les suivan-
tes n'ont rien d'absolu.
   (2) Voy. Ménestrier : Histoire consulaire ; Fayard : Essai sur l'éta-
blissement de la justice royale à Lyon.
   (3) Ménestrier : Histoire eowswïaire, Preuves, p. 122.