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DE L'ASCIA DES ÉGYPTIENS. '15 connue des égyptologues, c'est le mai ou meri, symbole d'affection. La houe en bronze est Yakha, un dérivé évident du hikh d'Osiris, emblème de la souveraineté divine. Remarquons que, dans les figurines en question, le dé- funt est appelé Y Osiris un tel; on suppose qu'ils ne fait plus qu'un avec son dieu. Or, le meri ayant quelque res- semblance avec le fléau, et Yakha rappelant le hikh ou pe- dum d'Osiris, la figurine est une sorte d'Osiris au petit pied; le statuaire ne paraît pas avoir eu l'audace du gram- nmte, qui déclare le défunt Osiris lui-même. On voit donc que, dans ce cas, le sens de Yascia égyp- tienne employée comme instrument funéraire est bien établi. Est-ce ce même instrument qui serait venu jusqu'en Gaule avec la même signification symbolique? C'est ce que l'on peut proposer sans être trop hardi. Dans tous les cas, je ne me permettrai pas de décider ce qu'il y a de vrai ou de faux dans cette hypothèse ; je demande seulement que la savante étude de notre hono- rable confrère, qui tranche si bien la question au point de vue du sens palpable, offert à tous, ne ferme point la porte aux conjectures qui pourraient se présenter pour expliquer le sens caché de ce symbole, fût-il païen, chrétien, isia- que, gnostique, mystique ; fût-il un simple signe d'asso- ciation, fût-il tout cela à la fois. Emile GUIMBT. 'vfr