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LE QUARTIER DU MASSU. 413 la paroisse; mais elles furent restreintes par arrêt du Con- seil du 30 avril 1643. (Alm. de 1789. Manusc.p. 282). C'est à la fin du siècle dernier que le nom du Massu a été changé en celui des Massues; car, dans quelques piè- ces à la date de 93, relatives à la pose et à la levée du séquestre, dans une propriété de ce quartier, on voit alterner les deux dénominations. Ce mot de Massu paraît assez singulier et je ne sais pas si l'on ne pourrait le faire dériver d'expressions de la basse latinité, massa, massum, masada, mansa, mansus, que Ducange définit ainsi : Certus agrorum modus, con- glebatio ac collectif) quœdam possessionum elprœdiorum. Cette appellation signifierait donc un certain état de la propriété rurale, lequel pourrait s'appliquer au territoire en question, appendice rural, juxtaposé à la ville, dont il faisait légalement partie. Massarius est un fermier, massœ custos ; masure est une habitation de paysan, une pauvre maison ; en italien, masseria signifie une ferme. Dans le midi, un mas est synonyme de grange ou de hameau ; on donne le nom de mazet à une petite maison de campagne. Nous avions dans le Lyonnais le château du Mas, situé sur la paroisse de Bessenay, lequel en 1789 appartenait à M. Brossier delà Rouillère. Rabelais, dans le prologue du livre iv de son Pantagruel, parle d'un favori de Mercure qui « acheta force métairies, « force granges, force censés, force mas, etc. » Le Massu serait donc l'équivalent de banlieue : étendue de campagne autour d'une ville et qui en dépend. Le nom très-vulgaire de Dumas ou du Mas est syno- nyme de Lagrange, et n'est que la traduction du latin de Masso. On rencontre très-souvent r dans nos annales