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                          HISTOIRK.                      403

vance. Nous voyons, en effet, qu'elle se retrouve à tou-
tes les époques de l'histoire : au dixième siècle, par
exemple, nous voyons le territoire du département de
Rhône-et-Loire divisé en cinq petits pagi; celui de Tur-
véon, situé en dehors du grand pagus Lugdunensïs ; celui
de Roanne, celui de Feurs, celui de Jarez, celui de Lyon.
Lors de la Renaissance, il est partagé en cinq élections
correspondantes, dont les chefs-lieux sont Villefranche,
Roanne, Montbrison, Saint-Etienne et Lyon. A son tour
la Révolution le divise cinq en districts, car il ne faut pas
compter ici le sixième district, Lyon-Ville, qui n'eut ja-
mais une existence bien distincte, et qui fut supprimé
de bonne heure. Au surplus on pourrait encore dire qu'il
répondait, sauf l'exiguïté, au pagulus Lugdunensïs.
   Si on eût fait droit à toutes les réclamations, ce n'est
pas cinq (ou six ) districts qu'on aurait créés, mais bien
dix-huit. Il semble d'après cela que les pétitionnaires ne
s'étaient pas tous fait une idée exacte de ce que devait
être le district, et que beaucoup le confondaient avec le
canton. La réclamation qui semble la plus digne d'inté-
rêt est celle de Feurs, à qui sa position donnait certaine-
ment quelque droit. Mais pour faire Feurs chef-lieu de
district, il fallait enlever ce titre à Montbrison, qu'aucune
ville de son territoire cependant n'avait prétendu dépos-
séder. Il y avait encore un autre moyen, c'était de ré-
duire les districts, mais ce moyen était le plus défectueux,
car il tendait à compliquer l'administration et à la rendre
souvent peu digne. Quelques députés des départements
voisins se laissèrent aller à cet esprit de morcellement.
Ainsi le département de l'Ain fut d'abord divisé en neuf