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398                       HISTOIRE.

 vinces aient incliné à n'établir que six districts, et sur-
 tout qu'ils aient cherché à isoler chacune des trois pro-
 vinces en laissant subsister les anciennes limites. »
    Il paraîtrait, d'après ces observations, qu'on avait eu
d'abord l'idée de conserver intacte chaque province, ou
en d'autres termes, de régler les démarcations des dis-
 tricts sur celles des sénéchaussées, ce qui eût sans doute
 été vicieux. Dans un mémoire à l'appui de sa délibéra-
tion, la ville de Beaujeu proposait, au contraire, d'attri-
 buer au district de Roanne tout ce qui serait à l'ouest
d'une ligne allant de baint-Just-la-PendueàCuinzier, et à
celui de Ceaujeu tout le reste du Beaujolais jusqu'à la
Saône du côté de l'est et à la Vausonne du côté du midi.
Le mode proposé n'était certainement pas sans avantage;
mais il présentait d'un autre côté un grand inconvénient,
c'était de multiplier sans profit réel les frais d'adminis-
tration. Du reste, on ne rejeta pas toutes les données de
ce projet, car nous voyons qu'on attribua au district de
Roanne le territoire que Beaujeu avait proposé de lui
céder et même un peu plus. En terminant son mémoire,
l'avocat de Beaujeu déclare que si cette ville est sacrifiée,
c'est que tous les députés du Beaujolais sont de Ville-
franche : ce fait seul était déjà en effet une condamnation.
   Lorsque l'organisation départementale fut tout à fait
terminée, Beaujeu, qui ne se tenait pas encore pour
complètement battu, demanda un tribunal secondaire,
en conformité de la décision du 9 janvier, qui avait ré-
servé la question des tribunaux ; mais sa demande fut
encore rejetée, et cette ville dut se contenter de la jus-
tice attribuée au chef-lieu de canton, seul rang qui lui
fut accordé.