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280                    BIBLIOGRAPHIE.

vinces parmi les anciens idiomes principaux de la France ?
Appartiennent-ils à la langue d'oilou à la'langue d'oc?
Enfin, peut-on les ranger dans une classe unique et en faire
l'objet d'une même étude? Voilà autant de questions qu'ont
dû se poser tous ceux qui se sont livrés à l'étude de nos dia-
lectes provinciaux. Mais les uns ont reculé devant les diffi-
cultés que présentait ce problème, pendant que les autres
ont émis des opinions évidemment trop absolues. Aujour-
d'hui nous pouvons considérer la question comme résolue.
Les preuves apportées par M. Onofrio ne permettent point
de douter, en effet, que nos patois appartiennent à la fois
 aux deux langues du Nord et du Midi, mais toutefois avec
une tendance très-caractérisée vers ces dernières. Si notre
avis était de quelque valeur ici, nous pourrions ajouter que
nos propres observations nous ont convaincu pareillement
qu'il est impossible de rattacher nos patois, comme le veu-
lent quelques auteurs, à la langue bourguignonne. Nos dé-
sinences sonores repoussent énergiquement une semblable
parenté, tandis que, d'un autre côté, certains caractères
communs avec la langue du Nord ne permettent point de
ranger complètement nos dialectes parmi ceux du Midi.
C'est là, du reste, une observation sur laquelle nous aurons
occasion de revenir dans un travail spécial sur les patois
des montagnes du Lyonnais.
   Quant aux variations que présentent les patois de nos
trois anciennes provinces, elles sont loin d'être assez tran-
chées, pour les faire considérer comme des idiomes distincts.
Quelques efforts que l'on puisse faire, il est impossible de
refuser de. leur reconnaître un caractère commun et cela
seul suffit pour que l'on puisse les réunir dans une même
 étude.
   Ici nous aurions à signaler de curieuses observations de
l'auteur sur les différences dans la prononciation que l'on
remarque de village à village et sur les conséquences qu'on
pourrait en tirer pour résoudre la question de l'origine des
populations de nos diverses localités. Mais restreint par