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                         DFXHAZELLK.                     269

 s'attachèrent pins particulièrement à moi, d'autant mieux
 que j'avais défendu leur propriété pendant le siège, et
 que j'avais partagé les dangers de la terreur avec eux.
 Mme Brossât eut le malheur de perdre son mari sur l'é-
 chafaud,de voir ses marchandises vendues au maximum
 et ses provisions pillées. Après avoir été ruinée, il fallut
 faire des réclamations, et je pus l'aider de mon zèle et de
 mes démarches. D'autre part, M. Dechazelle avait perdu
 la moitié de sa fortune.
    Une occasion de récupérer et s pertes se présente.
 L'ordre et la tranquillité étant assurés dans les villes,
 un commissionnaire allemand, avec qui M. Dechazelle
 avait fait beaucoup d'affaires, l'engagea à reprendre son
 ancien commerce. Il s'y décida d'autant plus volontiers
 qu'il était bien aise de réparer la fortune de sa sœur
 aînée. Une nouvelle Société de commerce étant organi-
 sée, je m'y trouve compris. Comme étant le plus jeune,
 on pensa que le rôle actif du dehors pourrait me con-
 venir.
    Avant d'entreprendre les affaires, nous jugeâmes,
M. Dechazelle et moi, qu'il serait bon d'aller à Paris,
 pour enrichir nos idées, et nous mettre en rapport avec
les marchands de nouveautés. Pendant que nous étions
à parcourir la capitale et les musées, la passion de la
peinture se réveilla chez notre ami. Le goût du fini, qui le
distinguait dans ses ouvrages, le porta à faire une étude
particulière des peintres flamands. Je l'ai v-a passer des
journées entières au musée du Louvre, où il me faisait
admirer les principaux chefs-d'œuvre de l'art. Aussi
devint-il si familier avec leurs auteurs, que du plus loin
qu'il voyait leurs tableaux, il disait le nom du maître.