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                    NECROLOGIE.


                     M« DE MAGNEVAL.

   Encore une tombe qui se ferme sur l'un des plus dignes
représentants du barreau lyonnais.
   Me Claude Marie-Gabriel de Magneval, avocat, ancien
bâtonnier et vice-président de la Société des Amis-des-
Arts, est décédé le 17 juillet.
   Il était né en 1798. Son âge permettait donc à sa famille
et à ses amis d'espérer pour lui de longs jours encore. Mais
comme Margerand, Me de Magneval a succombé, en quelque
sorte, à la barre. Le 8 juillet, déjà faible et souffrant, il allait
encore à Vienne, plaider dans une affaire importante et dif-
ficile dont l'étude éprouva cruellement sa santé et brisa les
derniers ressorts de sa frêle nature.
   Fils d'un ancien député de notre cité, M* de Magneval ter-
minait à peine ses études de droit, lorsque la mort de son
père vint lui enlever un solide appui et les espérances du
plus bel avenir. Mais libre d'ambition, dédaigneux de tout
ce qui pouvait gêner son indépendance et amoindrir la
dignité de son caractère, il se livra, dès le premier jour, à ce
travail persévérant qui devait faire de lui l'un, des juriscon-
sultes les plus éminents du barreau de Lyon.
   Personne peut-être n'avait plus étudié et pénétré davan-
tage dans le champ si vaste de la science du droit. Il n'était
presque pas de questions qu'il n'eut abordées dans le cours
de sa longue carrière et élucidées dans de savantes consul-
tations que l'on venait souvent lui demander de fort loin.
Mais ses clients n'avaient pas seuls recours à ses lumières.
Ses confrères, qui n'ont jamais trouvé son obligeance en
défaut, faisaient fréquemment appel à son expérience et à
sa vaste érudition, certains de trouver une réponse sûre et
toujours prête.




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