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H2 LITURGIE. « verselles, on n'est pas moins en droit de leur attribuer « un grand nombre de celles qui, pour n'avoir qu'une exten- « sion bornée, ne se perdent pas moins, quant h leur ori- « gine, dans la nuit des temps. En effet, ils ont dùplus d'une « fois assortir les institutions de ce genre dans leur partie « mobile, aux mœurs des pays, au génie des peuples, pour « faciliter par celte condescendance la diffusion de l'Evan- « gile, et c'est là », ajoute l'abbé de Solcsme, «l'unique « manière d'expliquer les dissemblances profondes, qui « régnent entre'certaines Liturgies d'Orient, qui sont l'œuvre, « plus ou moins directe, d'un ou plusieurs apôtres. » L'in- génuité du savant abbé serait grande si l'on oubliait un seul moment le but de son livre. Les dissemblances au deuxième siècle étaient si grandes, que les églises d'Asie ne célébraient pas la Pà que de la même manière que celles d'Occident. Les unes invoquaient la tradition canonique de saint Jacques leur apôtre, d'autres celle de saint Pierre. Le père Lcsleus remarque dans la prélace de son édition du missel mozarabe, que : Saint Pierre a pu, dans le cours de sa carrière de prédication, se trouver dans le cas d'employer des rils différents, a raison de la diversité des lieux qu'il évar.gélisait tour à tour. Les plus anciennes liturgies sont celles attribuées à saint Pierre, saint Jacques et saint Marc. On ne saurait nier l'influence des travaux de saint Grégoire- le-Grand, sur les liturgies de son temps. S'il était partisan de l'unité dans les contrées soumises au même climat, aux mêmes mœurs, il admettait aussi la diversité pour les pays où les mœurs et le climat différaient; Il avait astreint par des ordon- nances les églises d'Italie et des îles adjacentes aux mêmes rites, c'est-k-dire, à la même liturgie. Mais, il n'en était pas de même, pour les églises éloignées, celles de la haute Italie (Ambrosienne), celles d'Espagne, des Gaules, des iles Britan-