Revue du Lyonnais » série 2 - n°29 ( 1864 ) » pp.106

•106            DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES.

Ingenua, et que si la qualification de pater n'est pas jointe a
son nom, celle de filiae réunie à celui d'Ingenua, rend cette
interprétation Irès-probable.
   Nous croyons pouvoir ajouter que les abréviations que
l'on remarque aux 3° 6e 8e et 9e lignes, semblent indiquer" une
époque de décadence.
   Les découvertes de M. Gobin nous ont donné aussi une
partie assez considérable d'un cippe élevé par Julius Amator
et Antonio, Sabinula à leur mère          Tonilla morte a l'âge
de quarante-cinq ans, cinq mois et quinze jours :


                    AN
                        TONILLA
                    QVAE • VIXIT ANN
                    XXXXV M V D X V
                    IVLIVSAMATOR
                    ET ANTONIA SA
                          BINVLA
                    MATRI PI I S S I
                    (niae) PC- ... SVB



  Les mutilations de ce monument nous laissent ignorer le
prénom de la défunte, qualifiée de mater piissima, ce qui,
en dehors des sentiments religieux, exprime l'affection qu'elle
avait pour ses enfants. L'inscription ne parlant pas du mari de
Tonilla, nous devons supposer que cette mère de famille
était veuve.
   Outre les inscriptions dont nous venons de parler, M. Go-
bin a retiré du Rhône un très-grand nombre d'autres mo-
numents usés par le frottement des galets entraînés par les
eaux. Sans ces mutilations regrettables, eelte découverte