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                     SAINT FRANÇOIS DE I'AULfi.                        33

doute réduit et incomplet (1), mais sincère, primesautier
et, en un mot, tel qu'il s'offrait à Lyon, dans ce temps
là, aux regards surpris de l'étranger, du courant quo-
tidien de la grande et noble cité.
   Loin de fondre ces vieilles choses en un récit inco-
lore et sans charme, je leur laisse au contraire, tout leur
développement intégral et toute leur contexture native,
persuadé qu'agir autrement serait, non-seulement dé-
florer, pour ainsi dire, ces vénérables témoins d'un autre
âge, en les dépouillant du vernis quatre fois séculaire,
qui n'est pas un de leurs moindres mérites, mais risquer
peut-être d'en altérer le sens et d'en fausser l'esprit. De
cette façon, le lecteur sera complètement libre de tirer
de l'ensemble des faits telles conclusions qu'il jugera
convenables.
   Ces curieux documents se divisent naturellement
en trois parties, dont deux se soudent étroitement à
la première. Celle-ci comprend deux lettres de ca-
chet originales du roi Louis XI; une autre renferme
les dépenses de voyage de saint François de Paule
et des personnes de sa suite ; la troisième et dernière
embrasse les frais de construction et d'installation de
la litière du bon religieux, ainsi que ceux du harna-
chement de l'équipage de trait destiné à conduire ce
singulier véhicule, qui devait être, ma foi, des plus
compliqués.


   (1) lîn jour viendra, — qui n'est pas fort éloigné, — où toute lacune de
ce genre disparaîtra, à peu de chose près. Alors, seulement,' il sera pos-
sible de reconstituer historiquement, à l'aide de données positives et nom-
breuses, la condition privée de l'ancienne société lyonnaise.