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JOOTFROY. 27 le vœu émis par l'Académie des sciences, avait concédé à Jouf- froy, à ses risques et périls et à titre d'essai, une ligne entre Paris et Nogent ; des études étaient ordonnées simultané- ment pour relier les fortifications de Paris par le système Jouffroy; la révolution de février 1848 ajourna indéfini- ment toutes les grandes entreprises ; quatre ans après, lors-, que le gouvernement put reprendre les travaux d'utilité pu- blique, les Compagnies puissantes qui offraient pins de ga~ ranlies, oblinrenl les concessions des nouvelles voies ferrées. Le gouvernement sarde ayant annoncé le projet du chemin de fer à travers les Alpes par le Monl-Cenis, Jouffroy pro- posa d'exécuter ce chemin sans tunnel, en construisant, sur certains points, des galeries couvertes ou d'autres travaux propres h garantir des raffales et des avalanches ; il s'en- gageait à établir une voie moyennant 40,000 francs par kilomètre, non compris le matériel roulant, les terras- sements et autres travaux, d'ailleurs peu dispendieux, en suivant la route actuelle sur une largeur de quatre mètres; avec une économie de plus de 80 °/0, comparativement à la dépense de 50,000,000 que nécessite le percement du Monl-Cenis, dont la durée dépassera douze ans, si toutefois les eaux qui gênent de plus en plus les tra- vailleurs et des obstacles imprévus ne font pas surgir des impossibilités ou de plus grandes difficultés. Jouffroy se rendit à Turin en 1856, mais un Anglais appuyé par son ambassadeur l'avait précédé, le percement du Mont- Cenis allait ôlre soumis à la Chambre des députés. M. de Cavour promit a Jouffroy la concession de la ligne de la Cor- niche, de Nice à Gênes et à la frontière du Modenais et mit préalablement à sa disposition un vaste terrain près de la citadelle, pour expérimenter le système sur une voie do mille mètres qui offrait toutes les difficultés indiquées par le pro- gramme.... Il fallut recourir à l'Angleterre pour la four-