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                   HISTOIRE DES JOURNAUX DE LYON.                         419

nés parties, mais peu en ordre sur d'autres points, son appel
aux commissions et à ses ouvriers, sa correspondance font foi
d'une profonde inquiétude. Il craint jusqu'aux soupçons qui
planent sur lui, et, un an après encore, il proteste de son in-
nocence et s'excuse de son peu d'habileté.
   Le 25 germinal, il écrit aux représentants Laporte, Méaulle et
Reverchon, alors à Lyon : Fouché venait d'être rappelé à Paris,
Reverchon l'avait remplacé. Duviquet les prie de reconnaître ses
dépenses et de lui donner surtout une décharge de toutes les
pièces dont son compte est appuyé. Le 9 floréal, Méaulle et
Reverchon la lui donnent pleine et entière. Laporte ne l'a pas
signée ; la voici •.
   « Du 9 floréal de l'an I I . Décharge au citoyen Duviquet, par les Re-
présentants du peuple à Commune-Affranchie.
   « Au nom du peuple français. — Egalité. Liberté.
   « Les Représentants du peuple envoyés dans Commune-Affranchie pour y
assurer le bonheur du peuple avec le triomphe de la République dans tous
les départements environnants et près l'armée des Alpes,
   « Après avoir vérifié toutes les pièces de comptabilité produites par le ci-
toyen Duviquet, ci-devant rédacteur du Journal Républicain , à Commune-
Affranchie.
   « Déclarent que toutes ces pièces établissent d'une manière satisfaisante
la comptabilité dudit C e n Duviquet, en ce qui concerne les fonds mis à sa
disposition pour les frais d'impression dudit journal, des arrêtés de la Com-
mission temporaire, de la Commission révolutionnaire et de celle des salpêtres.
   «   En conséquence, lui donnent pleine et entière décharge,, en rendant jus-
tice   à la fidélité et à l'exactitude de sa gestion.
   «   A Commune-Affranchie, le 9 floréal l'an II de la République françoise,
une    et indivisible. »

   Signé à l'original Méaulle et Reverchon, et scellé du sceau
des Représentants.
   En règle vis-à-vis la justice et les réclamations, Duviquet, cha-
grin et soucieux, quitta Lyon et obtint une place d'une médiocre
importance dans l'armée des Alpes. Sa correspondance avec
les amis laissés dans notre ville contient des justifications con-
tinuelles ; une pensée le poursuit, c'est de n'avoir pu mettre à
jour sa comptabilité. Toutes ses lettres reviennent sur ce triste