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                      DES SEGUSIA.VI LIBERI,                     387

valut jusqu'au cadastre de Dîoclétien. Nous n'avons ici qu'un
seul but, c'est de montrer que les villes libres étaient soumises
au recensement, et partant à l'impôt.
   « III. Auguste, dit M. Dureau de la Malle, eut la gloire d'exécuter
avec précision le recensement et le cadastre détaillés de l'Italie,
des provinces, des villes libres et des royaumes rangés sous
sa domination, ce qui lui fit donner par ses contemporains le
titre de père de famille de tout l'empire : pater familias totius
imperii. »
   IV. Les preuves historiques abondent pour montrer que le re-
censement auquel fit procéder Auguste embrassa tout l'empire.
    Le célèbre Frontin donne même le nom de l'ingénieur en chef
Balbus qui, dit-il, pendant le règne d'Auguste, a déterminé les
formes et les mesures de toutes les provinces, de toutes les cités :
omnium provinciarum et civitatum ; qui a consigné ces formes
et ces mesures dans les registres cadastraux, et qui a développé et
rédigé les lois qui régissent la propriété foncière pour l'universa-
lité de l'empire : per universitatem provinciarum. » ( De Colon,
ap. Goes, p. 109 ).
    Saint Luc, dans son Evangile, cap. I l , 1,3, dit que, lorsque
 Auguste fit publier son édit ordonnant le recensement de toutes
 les contrées soumises aux Romains, les Juifs, quoique régis par
 un roi de leur nation, obéirent à cette injonction, et se rendirent
 chacun dans leur pays natal pour ce recensement.
    Dans le sommaire du I34a livre de Tite-Live, dont le frag-
 ment nous a été conservé, on lit qu'Auguste, après avoir assuré
 la paix de l'empire, présida une conférence à Narbonne, et fit
 opérer le recensement des trois divisions des Gaules conquises
 par son père.
    Inutile de dire que le recensement n'avait pas pour but de
 donner le nombre des habitants, mais uniquement de déter-
  miner les impôts qui devaient être payés, et de faire connaître
 les ressources de l'État, comme l'exprime l'empereur Claude
 dans son discours au Sénat, gravé sur la table qui existe à Lyon.
 Nihil ultra quam ut publicœ notœ sint facultates nostrœ ex^
 quiratur.