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                    BASSIN HOUILLER DE LA LOIRE.                            353
     La Compagnie générale se retranche sur l'art. 31 de la loi du
 21 avril 1810 qui ne rappelle pas l'obligation d'une autorisation,
 pour réunir plusieurs concessions dans les mêmes mains ,• mais
 s'il est permis de discuter sur ce texte, il ne l'est pas de révoquer
 en doute l'interdiction du monopole.
     L'agglomération des concessions a le double inconvénient
 de faciliter l'exercice du monopole et la dilapidation des mines.
 Sous ces deux rapports, la Compagnie générale est contrevenue
 à ses obligations et aux lois, en abandonnant sans permission les
 exploitations des couches qui ne lui donnaient pas de grands
bénéfices (1), et que le cahier des charges l'obligeait d'extraire
jusqu'à épuisement; en élevant les prix de la houille (2) beau-

   (1) Dans le rapport de l'administration de la Compagnie, fait à l'Assemhlée
(lu 31 mars 1849, il est dit que plusieurs couches sont devenues coûteuses à
extraire, improductives ou onéreuses, et qu'il y avait un grand intérêt à
modifier le nombre des puits en extraction. Dans le bassin de Saint-Etienne, la
modification a consisté à abandonner la moitié des puits d'exploitation, sans
s'arrêter à la crainte de compromettre la conservation des couches minérales
délaissées.
    (2) La Compagnie, sans dénier la hausse des prix, a cherché à en atténuer
l'importance. L'administration municipale de Saint-Etieune a constaté qu'elle
est de 50 à 100 pour 100. En voici la preuve résultant des aveux des coalisés.
    Dans le mémoire publié par M. Rambaud, l'un des administrateurs en
novembre 1845, il est dit